Mère Siège de Saint Etchmiadzine, Directeur du Département de Concept Ecclésiastique, le P. Le révérend Ruben Zargaryan écrit :
"Ignorant, mais ambitieux.
Ces derniers jours, le député, politologue, blasphémateur et provocateur avec un diplôme moyen ou inférieur à la moyenne, ne fait pas de bruit, non seulement se bat bruyamment sur des sujets spirituels et religieux, mais prétend également donner des cours d'ecclésiologie au clergé.
La tradition chrétienne, du Livre Saint aux Pères de l'Église, a donné sur ce sujet de précieux conseils qui montrent aux hommes leur place. Voici quelques exemples selon des sources ecclésiastiques bibliques, patristiques et arméniennes :
1. Livre saint
La Bible nous exhorte à plusieurs reprises à nous méfier de ceux qui, sans profondeur de foi ni connaissance spirituelle, tentent d’enseigner aux autres, en particulier aux membres d’église.
a) « Mes frères, ne cherchez pas tous à enseigner aux autres, sachant que nous qui enseignons serons jugés plus sévèrement, parce que nous avons tous des transgressions » (Jacques 3 : 1).
L’apôtre prévient que prétendre enseigner des questions spirituelles sans connaissance divine est une grande responsabilité et non une gloire.
b) « Ils se sont levés pour nous enseigner la Loi, alors qu'ils ne savent pas ce qu'ils disent, ni la Loi de Dieu, dont ils parlent avec une grande confiance » (Première lettre de l'apôtre Paul à Timothée 1,7).
Cela s'applique directement à ceux qui, sans connaissances théologiques ni profondeur de foi, agissent comme des « analystes » religieux.
2. Pères de l'Église universelle
a) Saint Athanase le Grand
« Il est plus honorable de se taire sur ce qu'on ne sait pas que de parler inutilement des secrets de Dieu. Car ceux qui, sans connaissance, parlent du divin, prononcent leur condamnation » (Saint Athanase le Grand).
b) « Ne te glorifie pas de la beauté de ton discours, mais incline ta langue devant ce que tu ne connais pas. Car celui qui parle de ce qu'il ne comprend pas exprime son propre jugement.
(Saint Éphraïm d'Assyrie)
3. Pères de l'Église arménienne
a) "L'ignorant qui prétend parler comme un sage se trompe lui-même, car la parole, si elle ne procède pas de la connaissance, ne sert pas la sagesse, mais devient une cause de condamnation. Il vaut mieux se taire à cause de l'ignorance que de parler avec une sagesse que l'on ne possède pas."
("Discours à Taghin Lusavorc", école Tatevyan)
b) "Quiconque parle de choses spirituelles sans connaissance divine et sans humilité n'est pas un enseignant, mais une cause de tentation."
(Saint Grégoire de Tateva)
Ici, c'est un avertissement : le discours spirituel ne peut pas être utilisé comme un outil d'affirmation de soi ou d'argumentation, et quiconque parle de la réalité spirituelle sans humilité reçoit une récompense non de Dieu, mais de sa propre ambition.








