- La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), les Jeunes agriculteurs, la Confédération paysanne et la Coordination des zones rurales - ont qualifié l'accord imminent de désastre. Selon le porte-parole de la FNSEA, Nicolas Lagarde, dans le cadre d'un accord de libre-échange avec le Mercosur, les expéditions de bétail en provenance d'Argentine, du Brésil, de l'Uruguay, du Paraguay et de la Bolivie pourraient entrer dans l'Union européenne avec des taxes réduites. "Cela nous permettra d'importer des produits sans aucune traçabilité et sans aucune des règles qui nous sont imposées ici", a-t-il expliqué.
La France s'oppose depuis longtemps à l'accord avec le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay, car les agriculteurs locaux et les producteurs de viande et de volaille veulent avoir l'assurance que leurs concurrents latino-américains respectent les normes sanitaires et environnementales de l'UE, notamment en matière d'antibiotiques et de pesticides. Auparavant, les agriculteurs français avaient organisé des manifestations contre les tracteurs et menacé de bloquer les routes menant à Paris. Les producteurs latino-américains sont déjà les plus grands fournisseurs de bœuf et de volaille de la région, et un éventuel accord augmenterait considérablement ces volumes, au détriment des producteurs locaux, préviennent les agriculteurs.