La présidente géorgienne Salomé Zurabishvili s'adressera mardi 26 novembre au Parlement européen au nom du peuple géorgien, a déclaré l'une des dirigeants de la coalition Unité, Tamar Kordzaia.
"Ils auraient dit sans détour que tout le monde serait arrêté."
C’est ainsi que le Président géorgien a commenté l’avertissement lancé aujourd’hui par le ministère de l’Intérieur, quelques heures avant le début d’un grand rassemblement devant le Parlement.
Selon Zurabishvili, la déclaration du ministère de l'Intérieur constitue une menace directe.
"C'est une nouvelle preuve d'un gouvernement à la russe", a écrit le président sur FB.
Le service de presse du gouvernement a annoncé lundi à 10 heures un point de presse du Premier ministre Irakli Kobakhidze.
S'il n'y a pas de dispersion dans la nuit, il fera une déclaration sur le succès des élections dans le cadre d'une manifestation devant le parlement géorgien.
La première réunion du nouveau parlement, dont les élections ne sont pas reconnues par l'opposition, doit débuter à midi. Seuls les députés du parti au pouvoir, le Rêve géorgien, qui, selon la Commission électorale centrale, ont remporté environ 54 % des voix lors des élections du 26 octobre et remporté 89 des 150 sièges du corps législatif.
Les quatre forces d'opposition qui ont franchi le seuil électoral boycottent la réunion, affirmant que les résultats des élections ont été truqués. Le nouveau parlement n'est pas non plus reconnu par la présidente géorgienne Salomé Zurabishvili.
Les partenaires occidentaux du pays n’ont pas félicité le Rêve géorgien pour sa victoire, appelant à une enquête sur d’éventuelles falsifications et attendant notamment le rapport final du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE (BIDDH).