COP fait référence à la conférence annuelle des Nations Unies sur le changement climatique. Sa 29e réunion, COP29, devrait débuter le 11 novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan.
La COP est une réunion annuelle au cours de laquelle les États membres des Nations Unies se réunissent pour évaluer les progrès réalisés dans la lutte contre le changement climatique et élaborer un plan d'action climatique conformément aux lignes directrices de la CCNUCC. (Le nom officiel des réunions est la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, ou Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques.) La première COP s'est tenue à Berlin en 1995. L'année dernière, la COP28 s'est tenue à Dubaï.
Les décisions de la COP indiquent un niveau de consensus mondial. En effet, dans le système des Nations Unies, les pays grands et puissants comme les États-Unis et la Russie ont les mêmes droits de vote que les petites nations insulaires comme Vanuatu ou São Tomé et Príncipe. De plus, les décisions sont prises uniquement par consensus. Les États membres de l'ONU envoient des représentants pour participer aux négociations. Des organisations observatrices envoient également des délégués, ainsi que des représentants de l'industrie et des lobbyistes. Mais avant d’approfondir la COP, y compris ses triomphes et ses défis et ce à quoi s’attendre de la conférence de cette année, rappelons le contexte.
Qu’est-ce qu’une trajectoire 1,5° ?
Depuis la révolution industrielle, la température moyenne à la surface de la planète a augmenté d’environ 1,2°C. La plupart des scientifiques s’accordent sur le fait qu’une augmentation de 1,5°C est le seuil au-delà duquel les effets du changement climatique seraient les plus dangereux et irréversibles. Une trajectoire de 1,5° est un plan visant à maintenir l’augmentation moyenne de la température mondiale en dessous de ce niveau. Lors de la COP26, en 2021, les gouvernements ont convenu de se concentrer sur une trajectoire de 1,5° plutôt que sur la trajectoire moins stricte de 2° établie dans le cadre de l’Accord de Paris en 2015. Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, chaque pan de l’économie mondiale devrait rapidement décarboner. De nombreuses entreprises, pays et organisations se sont engagés à décarboniser ou à opérer une transition vers zéro émission nette dans les années à venir.
Que sont le protocole de Kyoto et l'accord de Paris ?
Le Protocole de Kyoto, ratifié en 1997, était un traité international historique dans lequel les signataires ont convenu de réduire les émissions de gaz à effet de serre afin d'éviter toute interférence humaine avec le climat naturel. Le traité, résultat de la COP3, a été l’un des résultats les plus significatifs des réunions de la COP. En 2012, l’accord a été prolongé jusqu’en 2020.
L'Accord de Paris, également connu sous le nom d'Accords de Paris sur le climat, est un traité international négocié en 2015 lors de la COP21. A Paris, les participants ont convenu de limiter l'augmentation des températures mondiales à 2°C tout en poursuivant les efforts pour rester sous la barre des 1,5°C. Selon l'accord, chaque pays doit suivre, enregistrer et déclarer ses émissions de carbone ainsi que ses efforts pour les réduire et les compenser.
Que s’est-il passé lors de la dernière COP ?
La COP28, qui s’est tenue à Dubaï en 2023, a été un moment marquant. Les délégués de McKinsey présents à la COP28 ont fait état de progrès vers la décarbonisation. Mais il faudra beaucoup plus d’ambition pour limiter le réchauffement à 1,5°C.
Les délégués à la COP28 ont pris des engagements au nom des pays membres : la pleine réalisation des engagements liés à l'énergie pris lors de la COP28 se traduirait par des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2030 inférieures d'environ quatre gigatonnes à ce qui serait attendu sans les engagements.
Il y a ici deux défis. Premièrement, les États membres doivent convertir leurs engagements en actions mesurables afin d’atteindre leurs objectifs. De plus, quatre gigatonnes métriques sont loin d’être suffisantes pour limiter le réchauffement à 1,5°C ; des réductions totalisant 22 gigatonnes sont nécessaires pour atteindre cet objectif.
La COP28 s’est conclue par ce que l’on appelle désormais le Consensus des Émirats arabes unis. Une partie de cet accord incluait l’objectif de « abandonner tous les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques, de manière juste, ordonnée et équitable, au cours de cette décennie critique pour permettre au monde d’atteindre zéro émission nette d’ici 2050, conformément à l’objectif ». science." Cette phrase est remarquable car c’est la première fois que l’expression « combustibles fossiles » est mentionnée dans un accord de la COP. L'accord n'était pas contraignant et 19 pays se sont engagés à financer un accord visant à atténuer les pertes et les dommages climatiques, avec 792 millions de dollars promis.
La COP28 a constitué le premier bilan mondial, qui a fourni une évaluation complète des progrès réalisés depuis l’Accord de Paris. L’objectif du bilan est d’aligner les efforts sur l’action climatique, y compris les mesures visant à combler les écarts de progrès.
Quels ont été les principaux enseignements de la COP28 ?
Sur la base de nos conversations avec des dirigeants, des dirigeants gouvernementaux et des délégués officiels à la COP28, voici dix points clés à retenir pour les dirigeants afin de contribuer à accélérer les progrès vers une transition vers zéro émission nette et à atteindre la durabilité énergétique :
Le zéro net reste un principe organisateur pour les dirigeants du secteur privé, qui reconnaissent presque tous la nécessité d’accélérer l’action climatique.
Le monde devra gérer deux systèmes énergétiques en parallèle, en développant rapidement celui à émissions nettes nulles et à faibles émissions de carbone. . .
. . . tout en décarbonisant le système énergétique existant.
Le méthane est un élément essentiel des efforts de réduction des émissions. La prochaine étape consiste à convertir cette orientation en action mesurable.
Le système financier intègre le zéro net à de nouveaux engagements et mécanismes de financement, mais un déficit de financement de 41 000 milliards de dollars demeure.
Les technologies nécessaires pour atteindre zéro émission nette sont disponibles. Le défi consiste à accélérer le déploiement, notamment en créant de nouvelles entreprises vertes.
Les secteurs à fortes émissions, tels que l’énergie, les transports et l’industrie, déploient des capitaux et accélèrent leur chemin vers la décarbonation.
L’action sur le climat à elle seule ne suffit pas sans s’attaquer également à la nature et aux autres frontières planétaires.
L’adaptation est désormais un ingrédient essentiel de l’action climatique, les pays et les entreprises commençant à agir en faveur de la santé, de l’eau, de l’alimentation et de la nature.
Les dirigeants peuvent prendre certaines mesures pour accélérer les progrès et créer de la valeur dans la transition vers la carboneutralité. Une action consiste à dynamiser les technologies climatiques et à développer de nouvelles entreprises vertes à grande échelle, en créant des innovations qui peuvent contribuer à rendre la transition plus abordable.
À quoi s’attendre à la COP30 ?
La COP30 aura lieu en novembre 2025 à Belém, au Brésil.