Lilit Galstyan, députée de la RA NA, écrit :
"Les récents événements en Syrie, ainsi que les développements à venir, inévitablement douloureux, ou plutôt révolutionnaires, constituent peut-être le dernier avertissement adressé à l'Arménie. Naturellement, ces réalités doivent être examinées et évaluées dans le contexte des bouleversements tectoniques régionaux et mondiaux et de la nouvelle architecture sociopolitique qui en résultera.
Le scénario est plus qu'évident, les actions sont rapides. L’effondrement de l’État syrien n’était qu’une question de jours. inaperçu pour beaucoup, clairement planifié pour certains… L’équilibre géopolitique dans notre région a été rompu en faveur de la Turquie, et au moins à ce stade, les intérêts de la Russie et de l’Iran ont d’autres priorités.
À propos, les mains et l'appétit de la Turquie se sont ouverts en 2020, lorsque, sous l'aveuglement politique de l'Occident collectif, peut-être avec un consentement tacite, le feu vert a été donné pour mener une opération militaire génocidaire au Haut-Karabakh. L’Azerbaïdjan et la Turquie n’ont été ni tenus responsables ni sanctionnés pour les crimes de guerre qu’ils avaient commis. Pour l’Occident démocratique, les intérêts liés aux ressources énergétiques sont plus importants que le droit, les institutions et les conventions internationales…
De plus, Bruxelles s'est empressée d'annoncer que l'Occident ne peut pas promettre de garanties de sécurité à l'Arménie et que la « loyauté » de l'Union européenne dans notre région revient à la Turquie, membre de l'OTAN.
Nous sommes apparus dans un statut de failli marginalisé et politiquement inutile, lorsque le « négociateur » arménien, qui a perdu ses soutiens sur toutes les plateformes internationales et qui a « couronné » son propre processus de négociation par une tragédie nationale, cherche l'existence d'un État arménien. et des garanties de sécurité sur la plate-forme de deux États génocidaires/un seul peuple/.
Une question d’alarme inévitable plane dans l’air, surtout dans le contexte des récents événements géopolitiques et des événements syriens : les autorités de la RA sont-elles capables de peser sobrement les réalités et de prendre des décisions stratégiques à ce moment très fatidique pour l’Arménie ?
Les habitants de la RA se souviennent-ils de l’accolade amicale entre la Syrie et la Turquie avant 2011 ?
Non et non ! L’héritage de la défaite des autorités actuelles, l’anatomie entière de la désintégration du pays, les récits des plateformes nationales et la bravade au sein du gouvernement disent clairement NON !
Malheureusement, la priorité en Arménie est la concentration du pouvoir entre les mains d’une seule personne. Dans un pays gouverné par SMS, même son propre peuple est « gâté » / c'est l'évaluation du CP-HZ de H. Aghazaryan/ détourne ainsi l'attention avec de faux agendas, intimide également et met un « povodok » d'obéissance sur le cou des autres.
Tous les domaines de l’opposition et de la dissidence ont été systématiquement détruits ou discrédités avec l’écriture typique de tous les régimes totalitaires.
Au cours des derniers mois, des discours panturcs et anti-étatiques ont été entendus avec une telle intensité à la tribune de l'AN, et l'opposition du public à ce sujet a été si nulle qu'on pourrait penser que la société arménienne est dans une stupeur suicidaire et prête à abandonner son code civilisé.
C'est évident. nos sens collectifs, nos perceptions et nos récepteurs publics sont émoussés. / Les raisons sont profondes, mais c'est un autre sujet.../.
D’un autre côté, les régimes ont un algorithme d’effondrement historiquement éprouvé, et rares sont les nations et les frontières qui sont devenues historiques sous ces ruines…
L'Azerbaïdjan se prépare ouvertement à une nouvelle guerre. Il est évident que l’Occident a légitimé la guerre en tant qu’instrument de la nouvelle architecture géopolitique.
En ce moment, nous, Arméniens, devons formuler la question-recommandation vitale et fatale :
AURONS-NOUS LE DÉSIR DE RESTER DANS L'HISTOIRE AVEC NOTRE CODE CIVIL - L'ÉTAT ARMÉNIEN OU PRÉCHOISIONS-NOUS LE RÔLE DE FUSION ET DE DEVENIR UNE Fonderie CIVILE ?
SI OUI, POUVONS-NOUS S'ORGANISER, DÉVELOPPER UNE STRATÉGIE À LONG TERME ET ESSAYER DE BRISER CETTE MACHINE AVEC UNE NATION-FAMILLE, UN ÉTAT-NATION OU UN AUTRE MODÈLE VIABLE ?