Discours du Ministre des Affaires étrangères de la République d'Arménie, Ararat Mirzoyan, à la 31e session du Conseil des ministres de l'OSCE.
Cher Président, Excellences,
Chers collègues,
Tout d’abord, je voudrais remercier la présidence maltaise pour avoir présidé l’organisation au cours de cette année difficile.
Au cours de l'année, l'Arménie a déployé tous ses efforts pour garantir que l'OSCE affronte les défis ontologiques, notamment en contribuant aux efforts de l'organisation visant à renforcer la confiance et la coopération entre les États participants et en appelant au déploiement rapide de la boîte à outils d'alerte précoce et de prévention des conflits. Malheureusement, nos efforts ont tous échoué, tant collectivement qu’individuellement.
Alors que l'Arménie plaide depuis longtemps en faveur de la pleine application de ses principes dans l'ensemble de la zone de responsabilité de l'OSCE, en alertant sur les signaux d'alerte précoces du recours à la force et en appelant à une action rapide et décisive, les mécanismes et les outils de prévention des conflits de l'OSCE sont restés inactifs. , c'est le moins qu'on puisse dire.
Cependant, nos critiques ne doivent être comprises que dans le contexte où nous souhaitons disposer d’une organisation de sécurité efficace avec des institutions indépendantes qui fonctionnent strictement selon leurs mandats, obligations et principes, indépendamment de toute autre circonstance.
vos excellences,
Les défis auxquels le monde entier est confronté aujourd’hui nous obligent à être plus vigilants sur les questions liées à la paix et à la stabilité. Compte tenu de ce qui précède, l'Arménie continue de participer de manière constructive aux négociations visant à réglementer pleinement les relations avec l'Azerbaïdjan.
Cette année, les négociations bilatérales ont conduit à la signature du règlement sur la démarcation de la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, qui a adopté la Déclaration d'Alma-Ata de 1991 comme base de démarcation. Sur le terrain, nous avons réussi à délimiter plus de 12 km de frontière, et nous espérons que ce document ouvrira la voie à la poursuite effective du processus et contribuera ainsi de manière significative à l'établissement de la stabilité dans la région.
Nous avons également réalisé certains progrès vers la signature de l'accord de paix entre nos deux pays. Nous nous sommes mis d'accord sur 15 des 17 articles du préambule et du projet d'accord, et s'il y a une volonté politique suffisante, il peut être rapidement finalisé et signé. L'Arménie a constamment prouvé sa volonté de signer l'accord et de fermer la page de l'hostilité dans le Caucase du Sud.
Nous sommes convaincus que la paix n’a pas d’alternative, car les peuples de notre région ont déjà beaucoup souffert de conflits sanglants. Malgré toutes les difficultés, nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts pour atteindre l’objectif souhaité. Dans ce contexte, le projet de canal « Carrefour de la paix » proposé par la partie arménienne a un grand potentiel pour accroître la confiance, renforcer l'atmosphère de confiance et promouvoir une meilleure coopération entre les pays de la région.
Nous pensons que le règlement complet des relations entre l'Arménie et la Turquie, en particulier l'établissement de relations diplomatiques et l'ouverture des frontières, peut constituer une autre contribution importante à la paix et à la stabilité dans la région. À cette fin, nous poursuivrons le dialogue avec nos partenaires turcs et mettrons en œuvre certaines mesures pratiques, notamment une évaluation conjointe des exigences techniques du pont entre l'Arménie et la Turquie, ainsi que du passage de la frontière sur le chemin de fer Gyumri-Kars sur le chemin de fer des peuples. au-delà des frontières.
Chers collègues,
Alors que nous approchons de l’étape importante du 50e anniversaire de l’Acte final d’Helsinki, c’est une bonne occasion pour chaque État participant de réaffirmer clairement et sans équivoque son engagement envers les principes fondamentaux de l’OSCE, en particulier le renforcement des efforts d’alerte rapide et de prévention des conflits.
En conclusion, nous voudrions assurer nos partenaires finlandais que l'Arménie est prête à travailler en étroite collaboration pour faire avancer le travail important de cette organisation.
Merci.