Davit Hambardzumyan, chef de la ville de Masis, écrit :
"Chers compatriotes, Comme vous le savez déjà, le tribunal pénal d'Erevan m'a condamné hier à 6 ans et 3 mois de prison. Le tribunal n'a pas pris en compte le fait qu'il n'y a aucune justification pour les actes qui me sont reprochés dans l'affaire pénale. Pas un seul fait, pas un seul témoignage, pas une seule preuve, pas une seule autre circonstance qui puisse, même de la moindre manière, justifier ma culpabilité. Littéralement rien. Après 7,5 ans, la décision de m'emprisonner au plus vite dans une affaire fabriquée montre que la sanction appliquée à mon encontre est exclusivement politique. L'affaire pénale ouverte à l'occasion de l'incident survenu il y a 7,5 ans a été close à l'égard de tous les participants à cet incident, et moi seul étais considéré par ce gouvernement comme un organisateur, faisant tout pour finir en prison.
En d’autres termes, il n’y a aucun participant à l’incident, mais il y a un organisateur. Chers compatriotes, il y a quelques mois, lorsque j'ai accepté la proposition du groupe parlementaire "J'ai l'honneur" de me nommer au poste de Premier ministre de la République d'Arménie, j'étais conscient que les autorités feraient tout pour neutraliser le danger réel qui les menaçait. En prenant cette décision, j'étais prêt à affronter toutes sortes d'épreuves, sachant très bien que la lutte pour l'indépendance de la Patrie n'est pas du tout un chemin facile. En assumant cette responsabilité, je continuerai à tout faire pour libérer l'Arménie des autorités traîtres. La destitution était et reste la seule option pour se débarrasser de Nikol.
C’est pourquoi j’appelle l’opposition et tous les citoyens patriotes à s’unir autour de ce programme et à mettre en œuvre dès que possible le processus d’expression de leur défiance à l’égard du Premier ministre. Je vous assure qu'il y a toutes les conditions nécessaires pour cela.
C’est ce que veulent aussi nos concitoyens. Il est donc nécessaire de se battre et de remporter la victoire. Chers compatriotes, comme vous le savez, je suis actuellement en voyage d'affaires à l'étranger. Mon billet retour pour l'Arménie est le 28 octobre. Rien n'a changé dans mes projets. J'exclus même l'idée de fuir Nikol et son système judiciaire tyrannique.
Bientôt, je serai en Arménie et nous lutterons tous ensemble pour ma liberté, celle des Saints Pères, celle des autres prisonniers politiques et celle de notre pays tout entier. Par Dieu."








